Santé

Sélénium danger : faut-il s’en méfier ?

Image de complément alimentaire en gélules de sélénium pour une supplémentation

Le sélénium est un oligo-élément essentiel dont on entend de plus en plus parler, notamment dans le domaine de la nutrition, de l’immunité et de la santé cellulaire. Présent naturellement dans l’alimentation ou proposé sous forme de compléments alimentaires, il suscite à la fois intérêt et prudence. Si le sélénium joue un rôle clé dans plusieurs fonctions biologiques, il peut aussi, à forte dose, présenter des risques pour la santé. 

Alors, le sélénium est-il dangereux ? Faut-il s’en méfier lorsqu’on envisage une supplémentation ? Quels sont les signes d’un excès, et comment éviter les erreurs fréquentes ? Dans cet article, nous faisons le point sur les bienfaits, les sources alimentaires, les apports recommandés, et les précautions à prendre pour tirer profit du sélénium sans danger.

Le sélénium, c’est quoi ?

Le sélénium est un oligo-élément essentiel, c’est-à-dire un nutriment dont le corps a besoin en très petites quantités, mais dont l’absence peut entraîner des déséquilibres. Il joue un rôle fondamental dans plusieurs fonctions vitales :
- Il contribue au fonctionnement normal du système immunitaire,
- Il protège les cellules contre le stress oxydatif, grâce à son action antioxydante,
- Il participe à la fonction thyroïdiennes.

Notre organisme ne produit pas de sélénium : il doit donc être apporté par l’alimentation ou par les compléments alimentaires.

Où trouve-t-on du sélénium dans l’organisme ?

Une fois absorbé par l’intestin, le sélénium est distribué dans l’ensemble de l’organisme. Il est présent dans presque tous les tissus, mais certains organes en concentrent davantage, en raison de leur besoin élevé en sélénium. 
- La glande thyroïde : c’est l’un des organes les plus riches en sélénium par gramme de tissu. 
- Le foie : organe clé du métabolisme, il stocke et recycle le sélénium. 
- Les reins : ils interviennent dans l’élimination et la régulation des niveaux circulants de sélénium. 
- Le pancréas, la rate et les testicules : ces organes contiennent également des quantités notables de sélénium, en lien avec leur activité enzymatique et hormonale. 
- Les muscles et le sang : bien qu’en plus faible concentration, ces tissus représentent une part importante du sélénium corporel total, du fait de leur volume.

Où trouver du sélénium dans l’alimentation ?

Le sélénium est présent dans de nombreux aliments, en particulier ceux d’origine animale et certains végétaux. Voici quelques exemples d’aliments sources de sélénium : 

- Noix du Brésil : très riches, elles contiennent en moyenne 70 à 90 µg par noix. 
- Poissons et fruits de mer : thon, sardine, maquereau, crevettes, huîtres… Ils sont de bonnes sources de sélénium, en plus d’apporter des oméga-3. 
- Œufs, abats (foie, rognons) : contiennent des quantités intéressantes. 
- Céréales complètes, légumineuses (lentilles, pois chiches) : la teneur en sélénium dépend de la richesse des sols où ces végétaux ont poussé.

Sélénium danger : une consommation encadrée ?

Le sélénium joue un rôle essentiel dans le fonctionnement de l’organisme, mais comme tout micronutriment, il doit être consommé dans des quantités adaptées. Un excès régulier peut présenter des risques pour la santé. Il est donc essentiel d'adopter une approche raisonnée.

1. Ce que recommande l’ANSES

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (ANSES) définit des apports satisfaisants pour couvrir les besoins physiologiques des adultes en sélénium : 
- 70 µg/jour pour les hommes adultes, 
- 70 µg/jour pour les femmes adultes.

L’ANSES (2) fixe également une limite supérieure de sécurité à 250 µg/jour pour les adultes. Dépasser cette limite de manière régulière, peut exposer à des effets comme : 
- troubles digestifs,
- certains cas, une haleine à l’odeur caractéristique d’ail.

2. Conseils pour une consommation responsable

Pour éviter tout risque lié à un apport excessif de sélénium, il est recommandé d’adopter quelques bonnes pratiques simples : 
- Privilégier les sources alimentaires naturelles : une alimentation équilibrée, riche en poissons, fruits de mer, œufs, légumineuses ou noix du Brésil, suffit généralement à couvrir les besoins. 
- Éviter l’automédication : la prise de compléments alimentaires sans suivi médical peut entraîner un surdosage involontaire. 
- Lire attentivement les étiquettes : certains compléments cumulent plusieurs sources de sélénium (sélénite, sélénométhionine), ce qui peut facilement faire dépasser l’apport maximal sans que l’on s’en rende compte.

Comment choisir son complément en sélénium sans danger ?

Si l’alimentation suffit généralement à couvrir les besoins en sélénium, certaines situations spécifiques peuvent justifier une supplémentation. Mais attention : tous les compléments ne se valent pas, et une mauvaise utilisation peut entraîner des effets indésirables. Voici les critères essentiels à considérer pour choisir un complément de sélénium de qualité.

1. Respecter les doses recommandées

Avant tout, il est impératif de ne pas dépasser les apports journaliers recommandés :
- Apport satisfaisant (ANSES) : 70 µg/jour pour les hommes et les femmes, 
- Seuil maximal tolérable : 250 µg/jour (toutes sources confondues). 

Bon à savoir : Certains compléments cumulent plusieurs formes de sélénium ou sont associés à d'autres antioxydants (zinc, vitamine E). Vérifiez bien les dosages cumulés sur l’étiquette.

2. Choisir la bonne forme de sélénium

Il existe plusieurs formes de sélénium dans les compléments alimentaires : 
- Sélénométhionine (forme organique, souvent extraite de levure enrichie) : meilleure biodisponibilité, mieux absorbée par l’organisme. 
Sélénite de sodium ou sélénate de sodium (formes inorganiques) : moins bien assimilées, mais utilisées dans certains produits. 

Pour une efficacité optimale et une absorption sûre, privilégiez les compléments à base de sélénométhionine, souvent mieux tolérés.

3. Vérifier la qualité du fabricant

Optez pour un laboratoire : 
- Réputé et transparent, avec une traçabilité claire des ingrédients, 
- Respectant les normes européennes ou françaises de fabrication (ex. : ISO 22000, HACCP), 
- Fournissant des analyses de conformité ou certificats d’analyse sur demande.

4. Adapter la supplémentation à ses besoins réels

Une supplémentation ne doit jamais être automatique. Il est recommandé de : 

- Consulter un professionnel de santé (médecin, diététicien) avant de commencer un complément.

Sélénium danger : en résumé

Le sélénium est un oligo-élément essentiel, impliqué dans le fonctionnement du système immunitaire, la régulation hormonale, et la protection des cellules contre le stress oxydatif. Il est notamment présent dans de nombreux aliments, comme les poissons, les œufs, les légumineuses ou les noix du Brésil.

Cependant, comme tout micronutriment, le sélénium doit être consommé en quantité appropriée. Un excès, notamment lié à une supplémentation non encadrée, peut entraîner des effets indésirables. En cas de besoin de complémentation, il est essentiel de choisir un produit de qualité, bien dosé, et adapté à ses besoins réels, toujours en concertation avec un professionnel de santé.

Sources :

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